Le Portugal et les États-Unis face aux puissances barbaresques à la fin du XVIIIe et début du XIXe siècle
Resumo
La jeune république américaine est restée en Méditerranée sans la protection de la marine britannique dont elle a joui jusqu’à son indépendance. Faute d’appui anglais contre la course barbaresque elle a pu
compter sur l’aide du Portugal qui maintenait une escadre qui patrouillait le détroit de Gibraltar. On peut d’ailleurs constater que, outre les intérêts commerciaux, celleci a été l’une des principales raisons pour lesquelles les États-Unis ont voulu consolider les relations entre les deux pays, notamment avec la signature d’un traité d’amitié et commerce.
Même si ce traité n’a pas été signé, le gouvernement américain a dû se plier à la volonté portugaise c’est-à-dire de posséder des hauts représentants diplomatiques à Philadelphie et à Lisbonne, et non de simples chargés d’affaires comme il le souhaitait. La capitale portugaise était un important port de mer, très bien positionné, car c’était la ville où résidait un diplomate qui négociait avec les régences barbaresques.
En effet Lisbonne a été un excellent poste pour obtenir des informations précisessur ces puissances et le meilleur lieu pour approcher ses dirigeants, de sorte à sauve garder les intérêts des États-Unis. David Humphreys, le premier ministre nommé pour Lisbonne, son successeur, William Smith, ainsi que les agents consulaires se sont occupés des relations de leur pays avec Alger, le Maroc, Tunis et Tripoli. Ils se sont notamment préoccupés par les problèmes concernant les citoyens américains faits prisonniers lors des captures de bateaux et par les négociations en vue de la signature de traités de paix. De même, la politique portugaise envers ces régences était suivie avec attention par ces diplomates, car un possible conflit ou accord pouvait obliger le Portugal à replier son escadre du détroit de Gibraltar, ce que aurait portait préjudice aux intérêts des États-Unis. Par ailleurs, les diligences du consul portugais à Tripoli ont permis également l’aboutissement à la paix entre cette puissance et la jeune république américaine.
Mots-clés: Maroc, Alger, Portugal, États-Unis, piraterie, commerce.
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